Mettre en lumière une femme émancipée ; une figure militante de la cause noire, une martiniquaise immigrée en 1912, défiant la mort tout au long de sa vie ayant de nombreux détracteurs dont les gangs mafieux et le Klu Klux Klan parce que chef de gang, parce que femme, parce que noire. – Travailler en étroite collaboration et en transversalité avec un écrivain martiniquais contemporain, Monsieur Raphaël Confiant, le seul à avoir retranscrit de manière romancée la vie de Madame Saint-Clair.
À cette époque de transition entre la fin du XIXe siècle et la naissance du XXe, il s’agira pour nous de mettre en exergue le parcours fascinant d’une femme multidimensionnelle défiant tous les préjugés sociaux, moraux et carcans de son époque. En effet, Madame Saint-Clair, célibataire (c’est son choix), possède plusieurs amants et pas d’enfants. Elle se sent totalement libre quant à l’usage de son corps. C’est une femme déterminée, elle s’enrichit toute seule dans un milieu extrêmement violent et masculin (machiste et sexiste). Tout en se mettant en danger, elle est à l’aise financièrement, ce qui lui permet de repousser la barrière sociale (corrompt juges et policiers blancs).
Madame Saint-Clair était un produit de l’ultra-libéralisme qui régnait à cette époque – elle est : HORS NORME et SURVIVANTE.
6 décembre 2019