Cette Terre me murmure à l’oreille
« Cette terre me murmure à loreille prend alors tout son sens et devient corps sublimes et mouvants. Mélange de corps bèlè, de corps zahouly et de corps du village des montagnes. Entre ré-flexions esthétiques, contextualisations socio-politiques et trajectoire individuelle, le récit développe le cheminement qui conduit à un enrichissement mutuel. On revient ici à l’essence même du geste et du mouvement dans ce qu’il y a de plus sacré, Passionnée,fougueuse, tourmentée, « Cette terre me murmure à l’oreille » fusionne les styles et dépasse les frontières en une danse contemporaine, moderne et puissante dont les « sources et les ressources ancrées dans la terre, nous parlent tel un baobab ou un fromager ». Elle accompagne et propulse, sur les notes de Jeff Baillard, les corps dans un trio vivant. Repliés, roulants au sol, bondissants, avec détermination et droiture, les corps, ponts dressés, majestueux, primaux, généreux s’apprivoisent, luttent, vibrent, se toisent. Corps qui nous font signe du berceau de l’Humanité, « terre plantée, tel un baobab dont les racines et les branches traversent les océans ». Brassage palpitant qui bouscule la danse, le trio devient solo, duo, et les rapports se transforment. Des gestes, des pas, des sauts, des silences, des regards, des souffles maîtrisés remplissent l’espace, gonflent les coeurs. En incorporant les rythmes de la langue, la danse devient mémoire vive et déploie son éventail de signifiés. C’est un discours. Un cri ».